Comme tous ses cousins, Pongo Abelii est sous pression.

Autrefois chassé par les populations locales pour se nourrir, il est aujourd’hui, toujours et encore, vendu comme animal de compagnie, discrètement. Mais l’Orang Outan subit également la destruction de son habitat. Sur les 100 km qui me sépare du parc national que je vais rejoindre, partout des palmiers à huile ! A gauche comme à droite de la piste. Ou alors, des zones entièrement défrichées, à grand coup de bulldozer, en attente d’accueillir une plantation supplémentaire.

On en entend parler déjà depuis longtemps, de cette huile de palme. Bien trop longtemps. Utilisée presque partout dans l'alimentation, mais aussi dans les cosmétiques ou encore certains carburants … le combat est perdu d'avance, ou presque !

Par chance, mon premier contact avec ce primate est fort en émotion. Je suis vite repéré par un jeune orang outan qui s’approche en faisant fi de la dense végétation qui nous sépare puis m’agrippe la jambe ! Curieux ou joueur ? Je sais bien qu’il faut éviter tout contact, surtout ne pas se faire mordre, et encore moins alerter la mère qui n’est pas loin. Drôle de sentiment qui m’envahit, entre anxiété et émotion.